INTERVIEW – Sophie TREMBLAY

Sophie TREMBLAY

Aujourd’hui, les Plumes d’Ebène ont choisi d’interviewer Sophie Tremblay, une jeune autrice Québécoise dont le roman, S’Il Suffisait d’Aimer, vient tout juste de paraître aux éditions Sudarènes !

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QUESTIONS GENERALES

Pouvez-vous vous décrire en quelques mots ?

Je m’appelle Sophie, j’ai 18 ans et je viens du Québec. Étudiant en arts, lettres et communication, j’ai toujours baigné dans la littérature et, encore aujourd’hui, cette passion m’habite. En effet, je suis auteure, blogueuse, mais aussi correctrice !

Depuis quand écrivez-vous ?

J’écris depuis que j’ai appris à écrire, donc vers l’âge de six ans. J’ai toujours adoré créer des histoires et l’écriture m’a permis de les concrétiser, en quelque sorte. J’ai d’ailleurs écrit mon premier roman à l’âge de huit ans ! Il avait cent pages.

Êtes-vous plutôt une autrice architecte ou jardinière ?

Jardinière ! Je suis incapable de faire de plan précis ! J’en ai fait un pour le tome 2 de S’il suffisait d’aimer, mais bon, je doute de parvenir à le respecter complètement… En effet, j’aime me laisser guider par mes émotions du moment, par mes personnages et par mon imagination. Je suis assez désordonnée dans la vie, pour être honnête.

Avez-vous un rituel d’écriture ?

Pas vraiment. Je dois seulement avoir mes écouteurs dans les oreilles, afin de m’inspirer du rythme de la musique. Ça m’aide beaucoup à écrire. Sinon, j’avoue être un peu désorganisée dans mon écriture haha.

D’où vous vient votre inspiration ?

Mon inspiration vient beaucoup du rythme de la musique que j’écoute ainsi que de mes rêves. L’inspiration venue des romans ou des séries que je visionne est totalement involontaire, mais comme tout le monde, il y a toujours un peu de cette inspiration-là dans mes romans.

Pensez-vous que si vous en aviez la possibilité, vous vivriez de l’écriture ?

Absolument. J’ai la malchance d’être atteinte d’une maladie inconnue qui m’empêche de travailler debout, donc mes choix de carrière sont plutôt limités. Du coup, vivre de l’écriture serait juste incroyable, un vrai métier de rêve ! Je pense que vivre de mes activités de correction et de l’écriture combinées serait mon rêve.

Avez-vous rencontré quelques difficultés éditoriales en raison de vos origines Québécoises ? Des différences de langue, ou autre ?

Honnêtement, pas beaucoup. Comme S’il suffisait d’aimer est une science-fiction, l’histoire ne se déroule pas dans le monde actuel et je n’ai pas à parler des différences majeures entres nos deux cultures (système d’éducation, entre-autres). Il y a quelques expressions/tournures québécoises que j’ai dû supprimer afin d’opter pour un français plus international, mais pas grand-chose.

En combien de temps avez-vous écrit ce roman ?

En sept mois environ, si on ne compte pas les quelques petits passages réécrits.

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QUESTIONS SPECIFIQUES

S’Il Suffisait d’Aimer est une histoire particulièrement intense. D’où vous est venue l’idée de ce roman ?

L’idée m’est venue alors que je m’apprêtais à dormir, dans mon lit. J’ai tendance à beaucoup penser et à développer des scénarios farfelus. Et c’est là qu’est venu l’idée des Fades, des individus soi-disant incapables d’éprouver des sentiments amoureux. Tout s’est emboîté assez rapidement dans ma tête, et je me suis lancée dans l’écriture.

Des personnes de votre entourage ont-elles inspiré ce roman, ou bien même des personnages ?

Chaque personnage a une partie de moi, mais plus particulièrement Élodie. Il faut savoir que j’ai écrit ce roman la première année de ma maladie, puisque j’étais incapable d’aller à l’école. J’avais des douleurs abominables et je me sentais terriblement perdue ; du coup, j’ai transmis ces sentiments à Élodie. Pour moi, il était important de montrer qu’on ne surmonte pas des événements aussi horribles en une soirée, on souffre, on a des changements d’humeur fréquents, on est confus…

Sinon, Jacob est inspiré d’un garçon que j’ai côtoyé pendant six ans à l’école.

Vous identifiez-vous à un personnage en particulier ?

Oh, du coup, j’y ai répondu plus haut, mais je m’identifie pas mal à Élodie en ce qui concerne la douleur. Elle est différente de moi, mais comme on a vécu plusieurs épreuves, je ne peux m’empêcher d’être attachée à elle.

Si vous deviez décrire vos protagonistes avec trois mots chacun, comment les définiriez-vous ?

Réalistes, attachants, humains.

Le personnage de Jacob apparaît comme un garçon vraiment parfait en tous points. Il est gentil, attentionné et très intelligent. Pourquoi avoir choisi de mettre en scène ce type de personnage ?

Je suis fatiguée des bad boy. Je suis désolée, mais des bad boy, ça ne court pas les rues et, franchement, ça ne m’attire pas. J’ai préféré aller dans l’autre extrême, le good boy. Je me suis inspirée d’un garçon que je connais bien ; j’ai beau eu réfléchir de longues heures, je n’ai jamais réussi à lui trouver de défauts. Pourquoi ? Parce que ces défauts ne sont pas considérés comme des gros défauts par la société. On dirait qu’il est parfait, mais il ne l’est pas. Il a d’autres défauts, peut-être moins apparents que les bad boy, mais ce sont des défauts.

C’est ce que j’ai fait avec Jacob. Au premier coup d’œil, il a l’air parfait, mais il ne l’est pas. Et personnellement, je trouve que ça fait changement !

Quel est le message que vous avez cherché à faire passer au travers de cette histoire ?

S’il suffisait d’aimer est une énorme métaphore de la discrimination dans notre société. Nous isolons et rejetons des individus pour la simple raison qu’ils sont différents de nous ; une raison stupide, à mon avis. Nous sommes les Normaux qui rejetons les Fades pour aucune raison, pour les faire souffrir.

Je n’ai pas voulu parler d’une discrimination en particulier, parce que beaucoup de romans ne parlent pas de discriminations très importantes et omniprésentes (le rejet de diverses croyances, le rejet des religions, le rejet et la discrimination des handicapés). Du coup, au lieu de parler du sujet et d’oublier des groupes, j’ai décidé tout simplement de faire en sorte que l’histoire en elle-même soit une métaphore de la discrimination sous toutes ses formes.

Dans S’Il Suffisait d’Aimer, quel a été le passage que vous avez eu le plus de difficultés à écrire ?

Difficile de ne pas spoiler, mais je dirais l’événement qui précède la sortie d’Élodie et de Jacob de la téléréalité. C’est une scène assez lourde en émotions et j’avais très peur de ne pas réussir à faire ressentir ces émotions aux lecteurs.

Pourquoi avoir choisi le genre de la Science-Fiction ?

Je suis une amatrice de science-fiction depuis mon plus jeune âge. Je regarde des films de science-fiction, lis des romans de science-fiction et écris des romans de science-fiction. C’est un genre qui me passionne, qui permet tellement d’avenues différentes.

La société dystopique que vous présentez dans votre roman vous semble-t-elle être une société dans laquelle nous pourrions nous-même évoluer ?

Nous vivons déjà dans une société ainsi. On insulte et rejette des personnes pour des raisons tout à fait futiles. Bien sûr, j’ai exagéré le concept dans cette science-fiction afin de sensibiliser les gens à cette cause, mais la discrimination est un fléau dans notre société et je ne pense pas qu’elle va disparaitre de si tôt…

Avez-vous d’autres projets d’écritures, en dehors de l’écriture des prochains tomes de S’Il Suffisait d’Aimer ?

Je suis présentement en train d’écrire mon autobiographie sur Wattpad (sur le compte Ecrivaine13), que je compte auto-éditer dans les prochains mois. Sinon, j’ai quelques débuts de projets, on verra bien si cela se concrétisera !

Si vous deviez remercier des personnes, qui serait-ce ?

Comme j’ai remercié mes proches dans les remerciements du roman, j’aimerais prendre le temps de remercier d’autres personnes ici. Premièrement, toi, Clary, pour la magnifique chronique que tu as écrite, pour ton aide à la promotion et pour tes beaux mots. Sincèrement, ça me touche à un point incroyable !

Ensuite, j’aimerais remercier Sarah, Margaux, Wendy, Elin, Mathilde (et j’en oublie), toutes des personnes rencontrées sur Wattpad qui m’ont toujours encouragée, soutenue, et ça, ça n’a pas de prix !

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Et voilà, l’interview touche déjà à sa fin ! Que de belles réponses apportées par une superbe personne qui, je le sais, saura vous plonger dans ses histoires en moins de quelques lignes ! Alors, qu’attendez-vous pour la découvrir ?

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